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Justice

«On a occulté le danger» : les ex-propriétaires de la panthère d’Armentières condamnés à de la prison avec sursis

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Nordine B. et Nawel T. comparaissaient ce jeudi 4 septembre devant le tribunal correctionnel de Lille pour la détention sans autorisation d’une panthère, qui s’était échappée de leur domicile en 2019. Des soupçons de trafic ont plané tout au long de l’audience.

Louise, la panthère noire, sur les toits d’Armentières (Nord), le 19 septembre 2019. (Sapeurs-pompiers du Nord/AFP)
Publié le 05/09/2025 à 8h30

«Si c’était à refaire, je la rachèterais.» Nordine B. n’en démord pas. Cette panthère noire qu’il avait appelée Louise, c’était son «bébé». Et il en prenait grand soin. Cet homme de 41 ans était jugé, ce jeudi 4 septembre, avec son ancienne compagne, Nawel T., devant le tribunal correctionnel de Lille pour avoir détenu illégalement un jeune fauve, entre mars et septembre 2019.

L’affaire avait éclaté il y a six ans presque jours pour jours, le 18 septembre 2019. La panthère d’une trentaine de kilos s’était échappée du domicile de ce couple d’Armentières (Nord), une ville de la banlieue lilloise. Les images de sa déambulation sur les toits du quartier avaient fait le tour des réseaux sociaux et des médias. L’animal avait été endormi à la suite d’une intervention des pompiers, puis placé dans un zoo de Maubeuge (Nord) avant d’y être volé dans la nuit du 23 au 24 septembre 2019. Le fauve ne réapparaîtra mystérieusement que des mois plus tard dans un sanctuaire pour félins dans le nord des Pays-Bas, début 2020.

Ce jeudi, Nordine B., principal prévenu dans cette affaire, a maintenu ses déclarations tenues devant les enquêteurs. Dans un t-shirt blanc moulant, il confirme avoir acheté ce félin auquel on avait enlevé les griffes, «dans un camp de gens du voyage» pour 2 500 euros. Le quadra souligne que ça n’est pas cher, mais soutient dur comme fer qu’il ne s’agissait pas là d’un investissement : il ne comptait en aucun cas «la remettre dans le trafic». Son