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A la barre

«On ne cherchait pas la présence de Péchier, elle nous tombait dessus» : au deuxième jour du procès de l’ex-anesthésiste, le directeur d’enquête défend ses investigations

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Olivier Verguet, chef de la brigade criminelle de la PJ de Besançon, a retracé mardi 9 septembre le travail titanesque qui a fini par concentrer les soupçons sur le praticien, accusé de trente empoisonnements, dont douze mortels.

Au procès de Frédéric Péchier, à Besançon lundi 8 septembre. (Raphael Helle/Libération)

C’est l’enquête d’une vie. Il la connaît sur le bout des doigts, déroule parfaitement son propos, sans un regard pour ses notes. Bras grand écartés sur le pupitre, Olivier Verguet, chef de la brigade criminelle de la police judiciaire de Besançon, se met à l’aise pour restituer les sept années d’investigations qui ont mené au renvoi du Dr Péchier devant la cour d’assises du Doubs pour l’empoisonnement de 30 patients, dont douze mortels, entre 2008 et 2017. «On a laissé des patients sur la route, faute d’éléments suffisants», est toutefois convaincu le directeur d’enquête.

Au deuxième jour du procès de l’ancien anesthésiste ce mardi 9 septembre, la déposition du policier