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A la barre

«On ne peut continuer impunément à menacer des élus» : un homme condamné pour avoir participé à la campagne contre l’accueil de réfugiés à Callac

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Un quinquagénaire a été condamné ce jeudi à six mois de prison avec sursis pour avoir menacé des élus de la commune bretonne, cible d’une campagne de l’extrême droite pour son projet d’accueil de réfugiés finalement abandonné. Il est pour l’instant le seul à comparaître.
La manifestation organisée par le parti d'extrême droite Reconquête pour protester contre un projet d'accueil de réfugiés à Callac en Bretagne le 17 septembre 2022. (Fabrice Picard/VU pour Libération)
publié le 11 janvier 2024 à 19h58

L’homme s’avance péniblement jusqu’à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor). Handicapé par une maladie évolutive douloureuse qui le voue à la tétraplégie, il ne peut rester debout et doit s’asseoir sur une chaise, le temps de s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés. Poursuivi pour «menaces, violences et actes d’intimidation envers des élus», cet homme de 53 ans, jugé ce jeudi 11 janvier, est le premier, et pour l’instant le seul à comparaître dans l’affaire de Callac. Cette modeste bourgade du Centre-Bretagne, qui portait un ambitieux projet d’accueil de réfugiés, a été la cible d’une violente campagne de l’extrême droite, en 2022 : articles mensongers, commentaires orduriers, menaces contre les élus… Le projet a fini par être abandonné en janvier 2023.

Le 17 septembre 2022, au matin du premier rassemblement d’extrême droite contre le projet, cet habitant d’un petit village au sud de Rennes envoie un premier message, via le formulaire de contact du site municipal callacois : «Je vous informe qu’un comité