Les motards ont débéquillé vendredi en face de la garde montée. Les brigades s’alignent sur la place Masséna de Nice, de sorte à former un U parfait. On ne déroge pas à l’ordre : c’est une manifestation sans drapeau, ni sono, ni chipo. Comme une ambiance solennelle en caserne. «Le maire arrive, on resserre les rangs», ordonne leur patron, Richard Gianotti. Les policiers municipaux attendent Christian Estrosi. Ensemble, 200 agents et élus de la majorité se rassemblent pour «demander l’extension de leurs pouvoirs», retoquée jeudi par le Conseil constitutionnel dans son analyse de la loi sur la sécurité globale. Seuls les cheveux ont sursauté quand les menottes ont été jetées au sol de manière collective. «Le Conseil constitutionnel a décidé de discréditer nos policiers municipaux et de fragiliser la sécurité de nos concitoyens», tacle Estrosi.
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Nice et sa police, c’est une longue histoire où se mêlent amour et fierté. La municipale est «la première de France par son importance», affirme le maire de droite. La ville embauche 550 agents et 180 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) appuyés par un maillage de 3 490 caméras. Avec un budget de 30 millions d’euros par an, la police municipale agit par tous les moyens : à pied, à vélo, à scooter, à cheval, avec des chiens, sur les bateaux… En revanche, «on ne peut pas