C’est désormais la guerre entre les membres fondateurs de The Family, incubateur de start-up à la française, conseillant, accompagnant, baby-sittant les jeunes pousses contre une participation minime (entre 1 et 5 %) au capital. Mais qui s’est mué peu à peu en un plus basique fonds d’investissement – et toutes les embrouilles qui vont avec. Fondée en 2013, la petite boutique aura aidé à la création de 800 entreprises, dont 120 sont encore actives aujourd’hui, un «taux très convenable», estime un de ses dirigeants, compte tenu du déchet proverbial en ce secteur. Le tout vaudrait 4 milliards d’euros, du moins sur le papier, dont 10 % en propre pour The Family, le reste au nom d’investisseurs dont certains sont désormais très remontés contre l’incubateur. Car la belle aventure, célébrée en son temps par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, aura pris fin en novembre 2021, avec le départ forcé de son codirigeant emblématique, Oussama Ammar. Un personnage fort singulier, aussi vénéré que controversé, désormais cerné par de multiples procédures judiciaires. Et aujourd’hui installé à Dubaï, d’où il continue d’inonder les réseaux sociaux (jusqu’à six clins d’œil quotidiens sur TikTok...) de sa volubilité.
Enquête
Oussama Ammar, le prince déchu de la French Tech cerné par la justice
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Oussama Ammar, ce lundi, dans une des nombreuses vidéos publiées sur son compte YouTube. (YouTube Oussama Ammar)
par Renaud Lecadre
publié le 22 février 2023 à 18h53
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