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Libération
Justice

Ouverture d’une enquête pour «apologie du terrorisme» après la diffusion d’une image évoquant l’attentat de Nice

Le procureur de Nice a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «apologie du terrorisme» après la circulation sur les réseaux sociaux d’une photo et d’un message évoquant l’attaque du 14 juillet 2016 au cours de laquelle 86 personnes sont mortes et plus de 400 ont été blessées.
Sur les lieux de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016. (Valéry Hache/AFP)
publié le 29 août 2022 à 16h27

Une photographie prise de nuit, l’arrière d’un camion blanc, un cordon de police et un message rajouté en lettres blanches : «Nissa merda, 80 fachos disparus». Le procureur de Nice, Xavier Bonhomme, a annoncé ce lundi l’ouverture d’une enquête pour «apologie du terrorisme» après la diffusion sur différents réseaux sociaux de cette image évoquant l’attentat du 14 juillet 2016, à Nice, qui a fait 86 morts, plus de 400 blessés et laissé des milliers de traumatisés.

A quelques jours de l’ouverture du procès de l’attentat, prévue le 5 septembre, le maire de Nice, Christian Estrosi, s’était ému dès dimanche soir de la circulation de cette image et «des messages ignobles» l’accompagnant. «J’en appelle à la responsabilité des diffuseurs. Je pense aux victimes et à leurs proches», a-t-il écrit sur son compte Twitter, indiquant qu’il s’apprêtait à saisir le procureur. L’association de victimes Life for Nice a annoncé de son côté lundi matin saisir à son tour la justice : «nous trouvons cette injure auprès des victimes et de leurs familles scandaleuse.»

Huit personnes comparaîtront à partir du 5 septembre devant la cour d’assises spécialement composée de Paris pour leur participation supposée dans cet attentat au camion-bélier. Parmi elles, trois sont jugées pour association de malfaiteur terroriste, cinq autres pour des infractions de droit commun. Mais Mohammed Lahouaiej-Bouhlel le conducteur du 19 tonnes qui avait foncé dans la foule réunie sur la promenade des Anglais pour le traditionnel feu d’artifice ne sera pas là pour répondre aux questions des parties. Le Tunisien de 31 ans a été tué le soir du 14 juillet par la police alors qu’il faisait feu sur les forces de l’ordre.