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Commando

Soupçons d’ingérence étrangère : cinq cercueils ont été retrouvés au pied de la tour Eiffel à Paris

De mystérieux cercueils en bois ont été découverts sous le monument parisien samedi 1er juin. Ornées d’un drapeau français et faisant mention de la guerre en Ukraine, les boîtes étaient remplies de plâtre. Trois personnes ont été placées en garde à vue.
Les salariés de la tour Eiffel ont trouvé samedi 1er juin cinq cercueils en bois au niveau du quai Jacques-Chirac, qui longe le monument du côté de la Seine. (Daniel Dorko/Hans Lucas via AFP)
publié le 2 juin 2024 à 13h19
(mis à jour le 2 juin 2024 à 14h39)

C’est une découverte macabre. Les salariés de la tour Eiffel ont remarqué samedi 1er juin cinq cercueils en bois au niveau du quai Jacques-Chirac, qui longe le monument du côté de la Seine. «Ce matin vers 9 heures, aux abords de la tour Eiffel, trois individus ont déposé sur la voie publique cinq cercueils de taille réelle», rapporte une source policière au Parisien. Tous étaient recouverts d’un drapeau français avec une banderole «Soldats français morts en Ukraine», confirme le Figaro. Une intervention en laboratoire a permis de découvrir que les cercueils contenaient du plâtre.

«Le chauffeur de la camionnette ayant été utilisée pour le transport a pu être interpellé aux abords grâce à un déploiement rapide des effectifs», précise le Parisien. «Les investigations conduites ont permis de retrouver deux personnes suspectées d’être les auteurs recherchés alors qu’ils s’apprêtaient à prendre un bus pour Berlin (Allemagne)». Interrogé, le chauffeur aurait affirmé aux enquêteurs être arrivé de Bulgarie la veille et avoir été «payé 40 euros pour déposer les individus et la cargaison», relate le Figaro.

Trois suspects de nationalité étrangère en garde à vue

Une enquête est en cours pour déterminer une éventuelle ingérence étrangère. Le parquet de Paris a confirmé que les trois suspects étaient nés en Bulgarie, Allemagne et Ukraine et étaient toujours en garde à vue dimanche pour «violence avec préméditation». Les investigations sont confiées à la sûreté territoriale de Paris.

Cet incident fait écho à deux récentes affaires où existent les mêmes soupçons de manipulation étrangère. Dans la nuit du 13 au 14 mai, des mains rouges ont été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris et les policiers soupçonnent trois personnes ayant fui à l’étranger. En octobre, après le début de la guerre Israël-Hamas, des étoiles de David avaient été taguées sur plusieurs façades d’immeubles en région parisienne. Les faits, pour lesquels un couple de Moldaves a été interpellé, ont été imputés par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).

Dans les deux cas, ce sont «des commanditaires payés pour déstabiliser et appuyer sur les clivages de la société française», a estimé mi-mai le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.