Pas de hooligans dans les tribunes de Bernard Arnault. Légion X, un groupe de supporters du Paris FC que ne reconnaissait pas le club, tout juste promu en Ligue 1, a été dissous en raison de son implication dans des «violences» et des «dégradations», selon un décret publié ce dimanche 4 mai au Journal officiel.
«Les membres de Légion X sont impliqués d’une part dans des violences, des rixes ou des tentatives de rixes qui ont occasionné plusieurs blessés et, d’autre part, dans des dégradations commises contre des biens, dans des enceintes sportives ou à leurs abords», justifie le décret, daté du 1er mai.
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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui souhaite rétablir l’ordre dans les stades de football, avait annoncé le 1er avril qu’il allait proposer au Premier ministre la dissolution du groupe.
«Il ne s’agit pas de supporters du Paris FC», avait alors Pierre Ferracci, le président du club parisien, désormais propriété de la famille Arnault et de Red Bull. «Ils se sont signalés à nous en créant de graves incidents (en marge du match contre Rodez) en agressant un groupe d’Ultras Lutetia, avec qui le club entretient les meilleurs rapports», développait Ferracci. Lors de cette soirée, quatre personnes avaient été blessées à l’arme blanche, dont deux très grièvement.
«Groupuscule récent»
Auprès de Libération, Sébastien Louis, historien spécialiste du supportérisme, a récemment décrit Légion X comme un ««groupuscule récent qui compte à peine une dizaine d’éléments et se fait uniquement connaître dans quelques épisodes de violences».
«Nous prenons acte avec satisfaction de la volonté des pouvoirs publics de dissoudre ce groupe», avait ajouté Pierre Ferracci, dont le club évoluera en L1 la saison prochaine.
Par ailleurs, deux groupes d’ultras de l’AS Saint-Etienne, les Magic Fans et Green Angels, sont également dans le viseur du ministère de l’Intérieur. Mais ces derniers, soutenus par les dirigeants du club stéphanois, ont pour l’instant été épargnés. Reste que ces deux groupes de supporters demeurent en sursis et sous la menace d’une dissolution.