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Libération
Soulagement

Paris : le pronostic vital des deux enfants défenestrés par leur père n’est plus engagé

Après une possible dispute conjugale, l’homme de 49 ans avait jeté ses deux fils de 2 et 5 ans par la fenêtre de leur logement du XIVe arrondissement de la capitale samedi 6 juillet dans la soirée.
Dans la résidence du XIVe arrondissement au lendemain du drame, dimanche 7 juillet 2024. (Sameer Al-Doumy/AFP)
publié le 8 juillet 2024 à 12h38

Ils sont tirés d’affaire. Les deux enfants qui étaient en urgence absolue après avoir été défenestrés par leur père samedi à Paris n’ont désormais plus leur pronostic vital engagé, a fait savoir le parquet de Paris auprès de Libération, confirmant une information de RTL. Ils restent toutefois hospitalisés.

Après une possible dispute conjugale vers 20h30 samedi, l’homme avait jeté ses deux fils, âgés de 2 et 5 ans, par la fenêtre de leur logement du XIVe arrondissement de la capitale, avant de lui-même se jeter dans le vide. Agé de 49 ans, il est mort vers 21 heures.

Deux témoins ont expliqué à l’AFP que les deux petits étaient tombés sur une pelouse sur l’esplanade de cette vaste résidence composée notamment de logements sociaux. Selon l’un d’eux, des enfants y jouaient au moment du drame. Une scène «surréaliste», particulièrement «choquante» pour les riverains.

Au pied de l’immeuble, une tente blanche a été installée, et des policiers ont déplacé un corps enveloppé dans une bâche. Une grande tache de couleur pourpre est restée visible sur le bitume.

«Quand on croisait la maman seule avec ses enfants dans l’ascenseur, elle avait l’air détendue. En revanche, quand elle était avec son mari, elle semblait plus crispée», témoignait pour Libé une jeune femme résidant au sixième étage, qui n’avait pas de lien avec le couple, décrit unanimement comment «discret».

Enquête en cours

Une enquête pour tentative de meurtre sur mineurs de moins de 15 ans et pour recherche des causes de la mort concernant le père a été ouverte par la brigade de protection des mineurs.

Si, à l’heure actuelle, peu d’éléments de l’enquête permettent de tirer des conclusions avec certitude, la mention d’une dispute familiale peut faire penser à un cas de «violences vicariantes», notion née en Espagne ces dernières années, encore très méconnue dans la société française et qui désigne les violences faites aux femmes en s’en prenant à leurs enfants.