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Attaque

Paris : un militaire blessé au couteau, le suspect interpellé et interné en psychiatrie

Un soldat de l’opération Sentinelle a été blessé lundi soir d’un coup de couteau à la Gare de l’Est, à Paris. Le suspect, un homme de 40 ans, était déjà connu de la justice pour un meurtre commis en 2018 à Châtelet.
Des soldats devant la Gare de l'Est lundi 15 juillet 2024. (JULIEN DE ROSA/AFP)
publié le 15 juillet 2024 à 22h29
(mis à jour le 16 juillet 2024 à 10h26)

Son état psychologique est au cœur des investigations. Le suspect de l’attaque au couteau d’un militaire lundi soir à Paris a été interné en psychiatrie ce mardi 16 juillet. La veille, il aurait agressé un militaire soldat de l’opération Sentinelle «d’un coup de couteau alors qu’il patrouillait en Gare de l’Est, à Paris. Son pronostic vital n’est pas engagé.», a annoncé sur X (ex-Twitter) Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. L’homme a très vite été interpellé par les autres soldats présents.

«Des premières informations, il ressort que l’agresseur […] a porté un coup de couteau sur un militaire […] le blessant au niveau de l’omoplate. Si la victime est hospitalisée, son pronostic vital n’est pas engagé», avait précisé auprès de Libération le parquet lundi soir. «L’enquête se poursuit sous la qualification de tentative d’assassinat », a fait savoir la même source ce mardi, ajoutant que «les investigations autour des faits et de la personnalité du mis en cause se poursuivent».

Irresponsable pénalement

Selon des sources policières, l’homme est âgé de 40 ans et déjà connu de la justice pour un meurtre commis en 2018, affaire pour laquelle il aurait été interné en psychiatrie. Il aurait à l’époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet-les-Halles, en plein cœur de Paris.

Il avait alors été déclaré irresponsable pénalement en raison d’une abolition du discernement et n’avait donc pas été jugé. Selon cette décision, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu’il était atteint d’une «probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu’à actuellement». L’homme, naturalisé français en 2006, selon l’une des sources policières, aurait également été condamné à deux reprises pour violences sur conjoint.

Il est né en République démocratique du Congo et de nationalité française, selon l’une de ces sources. Selon les premiers éléments, le suspect «se dit chrétien et aurait crié «Dieu est grand» en français» lors de l’agression, a précisé une autre source policière. Il dit avoir agi «parce que les militaires tuent des gens dans son pays», a ajouté cette source.

Cette agression intervient à moins de deux semaines de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août). «Pensées au militaire blessé ce soir à Gare de l’Est, déployé dans le cadre de l’opération Sentinelle», a également écrit sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. «Soutien et reconnaissance à nos forces armées qui participent plus que jamais à assurer la sécurité des Français», a-t-il ajouté.

Mise à jour : ce mardi 16 juillet à 10h25, avec l’ajout de l’internement en psychiatrie du suspect.