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Justice

Pas-de-Calais : l’ancien braqueur Rédoine Faïd en garde à vue dans sa prison de Vendin-le-Vieil pour des projets d’évasion

Condamné à 14 ans de prison en 2023, le multirécidiviste a été placé en garde à vue ce mardi 7 janvier dans sa prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) a appris «Libération», confirmant une information de RTL.
Rédoine Faïd est notamment interrogé sur un projet d’évasion en 2023 alors qu’il était incarcéré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). (Charles Platiau/REUTERS)
publié le 7 janvier 2025 à 12h32
(mis à jour le 7 janvier 2025 à 14h31)

Il s’était évadé de manière spectaculaire, par hélicoptère, de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en 2018. Le braqueur Rédoine Faïd a été placé ce mardi 7 janvier en garde à vue dans sa prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) a appris Libération de source pénitentiaire, confirmant une information de RTL. Il est suspecté d’avoir eu plusieurs autres projets d’évasion.

Selon nos confrères de RTL et BFM TV, le braqueur de 52 ans, condamné à 14 ans de prison en 2023 pour son évasion de 2018, est notamment interrogé sur un projet d’évasion en 2023 alors qu’il était incarcéré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) et en attente de son procès. Le Parisien ajoute que le détenu est également entendu pour un second projet d’évasion datant de 2021 et «pourrait être déféré ce vendredi devant un juge d’instruction». Sa cellule doit également être fouillée, a appris Libération.

Cette garde à vue intervient dans le cadre d’une enquête de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), sous la direction d’un juge d’instruction, indique ce mardi le parquet de Paris à Libération. Rédoine Faïd est ce mardi entendu par la PJ de Versailles (Yvelines), qui s’est rendue dans le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil pour l’entendre sur son lieu de détention.

Le parquet de Paris et de la Junalco ont ouvert une information judiciaire le 9 septembre 2021 pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes ou délits punis de dix ans d’emprisonnement». Le parquet précise que cette information judiciaire a été élargie sur «une période allant jusqu’à mai 2023». Selon le parquet, la saisine du juge d’instruction ne concerne pas directement le délit d’évasion en bande organisée – ni la tentative de ce délit – mais «l’association de malfaiteurs en vue de la préparation de ce délit».

Placé à l’isolement depuis onze ans, Rédoine Faïd avait entamé une grève de la faim le 10 décembre, avant d’y mettre un terme quelques jours plus tard. Le braqueur demandait depuis septembre la modification de ses conditions d’isolement, notamment la levée de son isolement. Il réclamait des parloirs «normaux», sans hygiaphone, ainsi que l’accès aux unités de vie familiale. Sa demande avait été rejetée par la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Douai le 2 décembre.

Il purgeait déjà des peines pour des braquages, dont l’un en 2010 a coûté la vie à une policière municipale, et une précédente évasion en 2013. Avant sa dernière condamnation, sa fin de peine était prévue en 2046. La confusion de peines n’existant par pour les évasions, elle pourrait être prolongée à 2060, hors remise de peine.

Mise à jour : ajout à 14 h 29 de précisions sur l’enquête et d’éléments de contexte.