Patrick Poivre d’Arvor a été mis en examen lundi 18 décembre après une accusation pour des faits de viol de la journaliste Florence Porcel, a appris BFMTV auprès des avocats de PPDA, une information confirmée par le parquet auprès de l’AFP.
Il s’agit de la première mise en examen visant l’ancien présentateur vedette de TF1, accusé par une vingtaine de femmes de viols ou agressions sexuelles. L’ancien journaliste, qui «conteste fermement les faits allégués» selon ses avocats, a également été placé sous le statut de témoin assisté pour un second fait dénoncé par la plaignante, datant de 2004, a précisé le parquet, ajoutant que celui-ci était «prescrit».
Les magistrats instructeurs n’ont pas suivi les réquisitions du ministère public qui avait requis le non-lieu pour les deux faits, toujours selon cette source. L’ancien présentateur n’a pas été placé sous contrôle judiciaire, indique-t-elle encore. «Monsieur Poivre d’Arvor conteste fermement les faits allégués par Madame Porcel comme il le fait depuis le premier jour et a produit de nombreux éléments matériels les contredisant», ont réagi les avocates de PPDA, Jacqueline Laffont et Julie Benedetti.
Première plainte en février 2021
Outre cette procédure, PPDA, 76 ans, fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2021 dans laquelle 22 femmes ont été entendues et dans laquelle il a déjà été interrogé par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Une première enquête préliminaire le visant avait été ouverte en février 2021, après la plainte de l’écrivaine Florence Porcel. L’autrice, âgée de 40 ans, accuse Patrick Poivre d’Arvor de l’avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et à une fellation en 2009. La plainte avait permis de faire éclater au grand jour l’affaire PPDA.
Vingt-deux autres femmes avaient ensuite témoigné pour viols, agressions sexuelles et /ou harcèlement sexuel. En juin 2021, les investigations avaient été classées sans suite, majoritairement car les faits dénoncés étaient prescrits. Florence Porcel avait alors à nouveau porté plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile, pour obtenir l’ouverture d’une nouvelle enquête confiée à des juges d’instruction.
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