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Libération
Coup de filet

Pédocriminalité : six hommes arrêtés, 120 victimes mineures détectées et près d’un million de fichiers saisis

La gendarmerie nationale a annoncé ce jeudi 22 février avoir démantelé un vaste réseau de pédocriminels. Six hommes ont été interpellés. 120 victimes mineures sont concernées, dont 22 Françaises.
Des enquêteurs au sein du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la gendarmerie nationale, à Pontoise le 18 décembre 2020. (Denis Allard/Libération)
publié le 22 février 2024 à 11h33

C’est une enquête longue de près de deux ans qui a permis le démantèlement d’un vaste réseau de pédocriminels, a annoncé ce jeudi 22 février la gendarmerie nationale. Les forces de l’ordre dénombrent plus de 120 victimes mineures, dont 22 sont françaises, et ont saisi près d’un million de photos et vidéos pédopornographiques. Six hommes, âgés de 36 à 61 ans, ont été mis en examen pour pédopornographie, cinq dans l’Hexagone et un en Belgique, d’après un communiqué de la gendarmerie, qui ne précise pas les nationalités des mis en cause.

Certains ont également été mis en examen pour viols sur mineur de moins de 15 ans et recours à la prostitution de mineurs, a précisé la gendarmerie nationale. L’un des six individus était l’administrateur de deux groupes d’échange de photos et de vidéos pédopornographiques sur la messagerie en ligne russe ICQ. Les cinq autres étaient membres de l’un de ces groupes.

L’enquête, débutée à l’été 2022, a permis «de mettre en évidence que chacun des membres (avait) un mode opératoire distinct mais bien rôdé leur permettant d’obtenir des fichiers illicites», détaille la gendarmerie. Ces hommes faisaient usage de «menaces, de chantage, mais aussi de harcèlement et simulation de tentative de suicide» pour pousser l’enfant ou l’adolescent à envoyer des photos et vidéos, ou à commettre un acte sexuel avec eux, explique le communiqué.

«L’une des victimes, de peur de représailles, a accepté un acte sexuel», selon les gendarmes. Un des mis en cause «a violé et agressé sexuellement une fillette de son entourage, pendant trois ans» tandis qu’un autre a «violé une mineure en utilisant des subterfuges pour obtenir son consentement, essentiellement en utilisant sa fragilité émotionnelle et son handicap».

Quelque 930 000 photos et vidéos ont été retrouvées mais l’analyse du matériel informatique saisi par les gendarmes se poursuit encore.