«Un long chemin vers la liberté». C’est par le titre de l’ouvrage de Nelson Mandela que l’avocat général, Stéphane Kellenberger, a ouvert son réquisitoire, ce vendredi, au procès de Joël Le Scouarnec. Une adresse aux légions de victimes du chirurgien pédocriminel, auteur de 111 viols aggravés et 189 agressions sexuelles aggravées, faits intégralement reconnus. Dans le box, éternellement avachi, le septuagénaire écoute, las, les deux heures et demie d’un panorama dont la pestilence étreint toujours la gorge.
«Les trois mois que nous venons de vivre étaient à la limite du supportable et par-delà le concevable, lance Stéphane Kellenberger. Vous [les victimes, ndlr] n’appartenez pas à Joël Le Scouarnec. V