Menu
Libération
Cold case

Petit Grégory : Jacqueline Jacob, sa grand-tante, réaffirme sa «totale innocence»

La grand-tante de l’enfant tué en 1984, déjà mise en examen en 2017 avant que les poursuites ne soient annulées pour vice de forme, doit être entendue d’ici quelques mois.
(Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
publié le 18 juin 2025 à 20h20
(mis à jour le 19 juin 2025 à 13h54)

La justice a ordonné mercredi 18 juin un nouvel interrogatoire de la grand-tante de Grégory Villemin, tué en 1984, en vue de sa possible mise en examen pour «association de malfaiteur criminelle», a annoncé le procureur général de la Cour d’appel de Dijon. Cette dernière a réaffirmé ce jeudi 19 juin «sa totale innocence», selon un communiqué de ses avocats.

La convocation de Jacqueline Jacob, qu’une expertise en graphologie a désignée comme l’autrice d’une lettre anonyme menaçante adressée en 1983 aux parents du petit Grégory, «ne devrait pas intervenir avant quelques mois», précise Philippe Astruc dans un communiqué.

Elle avait déjà été mise en examen en 2017 pour «enlèvement et séquestration suivie de mort», avec son époux, Marcel. Mais les poursuites les visant avaient été annulées pour vice de forme.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon, qui supervise le dossier depuis sa réouverture en 2008, a listé en début d’année les «éléments qui concernent Jacqueline Jacob», rapporte le procureur général, sans donner de détails. Le parquet général a estimé que ces éléments «ne suffisaient pas» à la poursuivre pénalement, précise-t-il.

«Corbeau»

Mais, après une audience qui s’est tenue le 9 avril, la chambre de l’instruction a rendu ce mercredi un arrêt demandant à son président de «procéder à l’interrogatoire» de Jacqueline Jacob et d’«envisager sa mise en examen sous la qualification d’association de malfaiteur criminelle».

Grégory Villemin, 4 ans, a été retrouvé noyé et ligoté le 16 octobre 1984 dans une rivière des Vosges. Le jour-même, une lettre anonyme est adressée au père par un «corbeau» qui harcèle depuis plusieurs années la famille.

Bernard Laroche, un cousin du père, est rapidement mis en cause sur la base d’accusations de sa belle-fille, une adolescente de 15 ans, qui reviendra ensuite sur ses propos. Il est relâché mais Jean-Marie Villemin, convaincu de sa culpabilité, le tue en mars 1985.

Mise à jour jeudi 19 juin : Jacqueline Jacob réaffirme son innocence.