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Philippe Caubère accusé de viols : le «cauchemar» judiciaire et médiatique de Solveig Halloin, dont la plainte a été classée sans suite en 2019

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Condamnée pour diffamation contre l’acteur, qui conteste les nouvelles accusations de viols qui le visent aujourd’hui, la comédienne se dit «scandalisée et meurtrie» par le traitement de l’affaire par la presse et la justice, au début du mouvement MeToo.
La comédienne Solveig Halloin à Toulouse, le 19 novembre 2024. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 2 janvier 2025 à 11h06

Elle parlait pour «protéger toutes les autres femmes et filles». Le 13 mars 2018, la comédienne Solveig Halloin dépose plainte contre l’acteur Philippe Caubère. Elle l’accuse de l’avoir violée huit ans plus tôt, en mars 2010, à Béziers (Hérault), alors qu’elle avait 35 ans. Un mois plus tard, le 18 avril 2018, elle s’exprime pour la première fois dans la presse, dans une vidéo publiée par le Huffington Post. Philippe Caubère, lui, reconnaît avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante, mais dément tout viol.

Un an après l’explosion du mouvement #MeToo, Solveig Halloin est alors l’une des rares femmes en France à prendre la parole à visage découvert. Onze mois plus tard, le 17 février 2019, le parquet de Créteil classe l’affaire sans suite. Solveig Halloin raconte aujourd’hui à Libération son travail de dramaturge «qui s’est achevé», mais aussi «la paupérisation et la dépression qui en ont découlé». «La persécution a continué», relate-t-elle : en 2018, elle est poursuivie en diffamation par Philippe Caubère. Sur ses réseaux sociaux, en avril de la même année, la plaignante avait mis en cause le comédien.

«Faire bouger les institutions pétries de culture du viol»

Se disant «incapable» de croiser Philippe Caubère «après les tortures qu’il [lui] a fait vivre», il lui est «impossib