«Maux de tête», «vomissements», ou «bouffées de chaleur». Depuis le mois de novembre, des jeunes – majoritairement des femmes – affirment avoir été piquées dans des établissements nocturnes ou en festival, comme au Printemps de Bourges récemment. Des traces sur les fesses, une jambe ou un bras, détectées parfois au lendemain de la fête et attestées par des médecins, ont très vite ravivé la crainte de la «soumission chimique», un terme utilisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), pour décrire «l’administration à des fins criminelles (viols, pédophilie) ou délictuelles (violences volontaires, vols) de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace».
Au 6 mai, près d’une centaine de plaintes en lien avec ces «piqûres sauvages» ont été déposées à Nantes, Grenoble, Béziers, Rennes ou encore Toulouse. Mais les enquêtes ouvertes par les parquets laissent pour l’heure demeurer un grand flou. Ni seringue ni suspect n’ont été retrouvés ; les analyses toxicologiques réalisées sur le corps des victimes, elles, sont toutes négatives, y compris lorsqu’elles ont été réalis