Si France Travail se veut rassurant, ce sont tout de même les données personnelles de plus de 340 000 personnes qui ont été exposées. La plateforme institutionnelle de recherche d’emploi confirme ce mercredi 23 juillet auprès de Libération avoir été victime d’une cyberattaque il y a onze jours. «France Travail a été informé samedi 12 juillet par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information ANSSI d’une action malveillante sur un service de France Travail», renseigne ainsi la plateforme.
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Le communiqué précise également que les données personnelles d’identification exposées - donc susceptibles d’être divulguées et exploitées de manière illégale - sont les «noms et prénom, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postale et numéros de téléphone». Les mots de passe et les coordonnées bancaires n’étant pas concernés, il n’existerait donc «aucun risque sur l’indemnisation ou l’utilisation de données bancaires à des fins de vol des fonds sur les comptes des personnes concernées».
Contacté, le parquet de Paris confirme avoir ouvert une enquête pour atteintes à un système de traitement automatisé de données, confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la direction de la police judiciaire de la préfecture de Police.
Une attaque d’ampleur début 2024
Toujours selon France Travail, le service concerné a immédiatement été fermé et «le compte d’un organisme de formation basé dans l’Isère a été identifié comme étant à l’origine de cette activité anormale». Ce compte aurait été attaqué par un «infostealer», un logiciel malveillant qui capte les informations d’authentification.
Interview
France Travail avait déjà été la cible d’une cyberattaque massive entre le 6 février et le 5 mars 2024, avec un risque de divulgation de données personnelles concernant 43 millions de personnes. Mais cette fois, le service concerné a été «rapidement» identifié comme «l’application Kairos permettant aux organismes de formation d’agir sur le suivi des formations des demandeurs d’emploi» et a été «immédiatement fermé», selon le communiqué de France Travail.
Mise à jour : à 15 h 34 avec l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris.