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Plaignante aspergée de gaz lacrymogène : avant les violences contre Mario, une précédente affaire impliquant le policier Maxime D. ignorée

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Au printemps 2022, l’agent du commissariat des Ve et VIe arrondissements de Paris, aujourd’hui poursuivi pour de graves violences à l’encontre d’un homme placé en garde à vue en juillet 2024, avait déjà été mis en cause. Cette affaire avait été délaissée par le parquet.
Des images de vidéosurveillance montrent que Maxime D. a fait usage de gaz lacrymogène sur Virginie E., en juin 2022
publié le 28 septembre 2024 à 9h04

En juin 2022, Virginie E. se rend au commissariat des Ve et VIe arrondissements de Paris avec l’intention de déposer plainte contre des agents RATP. C’est dans ce lieu qu’elle croise le policier Maxime D, contre qui elle portera plainte, l’accusant de violences. Alors qu’elle se trouve à l’extérieur des locaux, cet agent l’asperge de gaz lacrymogène et utilise sa matraque télescopique pour la faire partir. Des images de vidéosurveillance confortent le récit de cette femme camerounaise de 41 ans.

Pourtant, cette affaire, dont l’enquête a été clôturée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) en janvier 2023, a dormi dans les tiroirs du parquet de Paris pendant un an et demi, selon les pièces de la procédure consultées par Libération. Maxime D. est aujourd’hui mis en cause pour les graves violences commises dans ce même commissariat en juillet 2024 contre Mario (1), un homme de nationalité péruvienne, comme nous l’avons révélé la semaine passée.

Poussée vers la rue

Dans l’après-midi du 30 juin 2022, Virginie E. souhaite porter plainte contre des agents RATP, qui, selon son récit, lui ont pris sa carte de transport sans raison. Les agents administratifs chargés de l’accueil estiment qu’il n’y a pas d’infraction et refusent alors de l’auditionner. Virginie E. s’offusque et exige d