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Huile de palme

Plantations d’hévéas au Cameroun : premier revers judiciaire pour Vincent Bolloré

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L’homme d’affaires vient d’être condamné à verser 140 000 euros à 145 paysans riverains de ses plantations destinées à produire de l’huile de palme. Une première depuis la loi de 2017 sur le devoir de vigilance des multinationales.
L'industriel Vincent Bolloré au Sénat, le 19 janvier 2022. (Albert Facelly/Libération)
publié le 9 octobre 2023 à 14h43

«C’est la première victoire concrète de plaignants depuis la loi sur le devoir de vigilance des multinationales», adoptée en 2017, plastronne Me Fiodor Rilov, avocat de riverains camerounais de plantations d’hévéas destinées à produire la très controversée huile de palme, sur 58 000 hectares. Et ça tombe sur l’infortuné Vincent Bolloré… Le 29 septembre, un juge de l’exécution des peines (JEX) de Nanterre a condamné son groupe à verser 140 000 euros aux plaignants. Si le match est loin d’être terminé, la justice française statuant à ce jour d’avantage sur la forme que sur le(s) fond(s), c’est donc une première. Et peut-être pas la dernière : une procédure similaire a été engagée par des riverains d’une plantation au Cambodge, située dans la même galaxie Bolloré, et sera examinée début 2024 par la justice française.

Une plantation d’hévéas est composée de grands mâts verticaux tous les cinq mètres, rien ne subsistant entre eux au sol. Pour les populations riveraines, adieu chasse, cueillette et pêche, les eaux étant par ailleurs contaminées par les intrants agricoles. Comme le résume l’une des plaignantes : «C’est une désolation, on ne mange plus à not