La vague de libération de la parole autour des établissements privés catholiques déferle. Après un peu plus d’un mois d’existence, des membres du collectif de victimes de l’institut Notre-Dame de Garaison (Hautes-Pyrénées) ont apporté une trentaine de témoignages au tribunal de Tarbes ce mercredi 26 mars. Philippe, créateur de la page Facebook réunissant les victimes de l’établissement bigourdan, fait état de violences aggravées et de violences sexuelles. «Des nez cassés, des épaules et mâchoires déboîtées ou encore des tympans percés», détaille-t-il notamment. Lui-même y a eu droit après avoir reçu une «bouffe», une gifle dans le Sud-Ouest, par un surveillant en 1987.
Trois plaintes ont déjà été déposées par deux anciens élèves, deux contre X pour violences aggravées, agressions sexuelles et viols et une contre la personne morale de l’établissement, pour complicité de crimes et de délits. Cette salve de témoignages va permettre à leurs auteurs d’être auditionnés par un enquêteur. «Il demandera à la personne si elle souhaite porter plainte et contre qui, explique Philippe, qui joindra son récit au corpus et s’attend à recevoir de nombreux autres récits. On a ouvert la boîte de Pandor