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Etude

Policiers et gendarmes ont peu confiance dans les citoyens et privilégient leur mission à la loi

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Une enquête menée par des chercheurs du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales auprès de plus de 1 500 policiers et gendarmes révèle le regard qu’ils portent sur leur métier et leur rapport avec la population.
Pendant une manifestation contre la réforme des retraites à Rennes le 6 juin. (Damien Meyer/AFP)
publié le 27 février 2024 à 16h11

Que pensent les policiers et les gendarmes de leur travail, de leur institution, et des personnes à qui ils ont affaire ? Une étude rare vient apporter quelques pistes de réponses. Une synthèse intitulée «Déontologie et relations police-population : les attitudes des gendarmes et des policiers» est publiée par la Défenseuse des droits ce mardi 27 février. Elle se résume ainsi : «Exprimant une confiance assez faible dans le public, [policiers et gendarmes] manifestent une conception principalement répressive du métier et des conceptions variables quant à l’utilité de l’écoute et de la redevabilité. […] Enfin, les attitudes révèlent un rapport au droit ambivalent et un rapport à la force contrasté.» Sollicité, le cabinet de Gérald Darmanin n’a pour l’heure pas réagi à cette publication.

Menée par Jacques de Maillard, Sebastian Roché, Antoine Jardin, Julien Noble et Mathieu Zagrodzki, du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), cette enquête a interrogé, entre juin 2022 et mars 2023, près de 1 000 gendarmes et 655 policiers, répartis dans sept départements d’Ile-de-France (hors du territoire de la préfecture de police) et d’Auvergne Rhône-Alpes. La centaine de questions portait sur leur connaissance d’objets (comme la Défenseuse des droits, ou les plateformes de signalement), le