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Discriminations

Populations «indésirables» : un rapport du Défenseur des droits dénonce les verbalisations à répétition

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Dans une étude rendue publique ce mercredi 9 avril, les chercheuses Magda Boutros et Aline Daillère analysent les méthodes policières de contrôle et de verbalisation utilisées pour «évincer des espaces publics des catégories de la population définies comme «indésirables»».
Lors d'une opération policière en banlieue toulousaine en avril 2024. (Frederic Scheiber /Hans Lucas / AFP)
publié le 9 avril 2025 à 6h00

Une pratique institutionnelle pour faire disparaître les «indésirables» de l’espace public. Dans un rapport intitulé «Amendes, évictions, contrôles : la gestion des indésirables par la police en région parisienne», publié par le Défenseur des droits ce mercredi 9 avril, les chercheuses Magda Boutros et Aline Daillère dénoncent un «ciblage» discriminatoire visant de jeunes hommes habitant différents quartiers populaires. Une stratégie policière mise en œuvre par des contrôles d’identité à répétition, et de multiples verbalisations pour de petites infractions. Selon les cas étudiés, ces amendes peuvent entraîner pour les adolescents ou jeunes adultes concernés des dettes dépassant 30 000 euros.

Cette analyse repose sur deux sources différentes. La première est l’étude d’une enquête pénale, menée à la suite de plaintes de jeunes habitants du XIIe arrondissement de Paris pour des contrôles à répétition et des violences. Les documents versés dans cette procédure permettent de découvrir les instructions hiérarchiques quotidiennes «d’éviction de populations désignées comme