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Libération
Reportage

Pour la cinquième année consécutive, une marche réclame «vérité et justice» pour Adama Traoré

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Plus de 2 000 personnes ont défilé à l’appel de la famille du jeune homme, décédé au cours d’une interpellation par les gendarmes en 2016. Cinq ans après, l’instruction est toujours en cours et ses proches dénoncent un «déni de justice».
Samedi à Beaumont-sur-Oise, lors de la marche "Justice pour Adama". (Cyril ZANNETTACCI/VU' pour Libération)
publié le 17 juillet 2021 à 20h20

«On est là encore cinq ans après pour continuer de réclamer la vérité et la justice pour Adama», tonne sa sœur Assa Traoré, devenue figure de proue du combat de la famille, devant la mairie de Persan (Val-d’Oise). Un lieu de départ symbolique pour une marche qui a réuni ce samedi plus de 2000 personnes en hommage au jeune homme, mort dans la gendarmerie de la ville à l’issue d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre le 19 juillet 2016. «Cinq ans de lutte où la justice ignore les cris de la famille Traoré, continue-t-elle. Mais pour la première fois depuis cinq ans, Bagui marchera à nos côtés aujourd’hui.»

Fraîchement libéré après son acquittement retentissant dans le procès des émeutes qui ont suivi la mort de son frère, le jeune homme est au premier rang, entouré des siens, tee-shirt «Justice pour Adama» sur le dos. «Le combat réel est celui pour mon petit frère, car lui est mort et ne peut pas se défendre», lance-t-il très ému à la foule après avoir remercié ses soutiens. «Sa libération est un oxygène qui nous redonne de la force, abonde Assa Traoré. C’est un petit pas vers la justice mais nous réclamons plus.» Notamment la mise en examen des trois gendarmes qu’elle désigne comme responsables de la mort de son frère, qu’elle réclame à nouveau ce