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Pour Pâques, Gérald Darmanin demande des forces de l’ordre devant chaque église

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Le niveau «très élevé» de menace terroriste et les tensions internationales «exigent le maintien d’une extrême vigilance» affirme le ministre de l’Intérieur dans une note et un SMS envoyé aux préfets.
La police française devant l'église catholique du Sacré-Cœur de Jésus à Lille, le 15 août 2023. (Christophe Forestier /ABACA)
publié le 28 mars 2024 à 14h41

Au plus haut niveau du plan Vigipirate, la chasse aux œufs devra attendre un peu pour certains membres des forces de l’ordre. Gérald Darmanin a demandé aux préfets de déployer des policiers ou des gendarmes devant toutes les églises catholiques et temples protestants pour la fête de Pâques ce week-end, selon une note et un SMS. Le ministre de l’Intérieur le justifie par le niveau «très élevé» de la menace terroriste ainsi que la «persistance des tensions» internationales, avec notamment la guerre à Gaza et l’attentat de Moscou. Elles «exigent le maintien d’une extrême vigilance» selon lui. Pâques, qui commémore la résurrection du Christ pour les chrétiens, est célébrée dimanche par catholiques et protestants, et le 5 mai par les orthodoxes.

Comme il le fait généralement à l’occasion des différentes fêtes religieuses, le ministre intime aux préfets de «mobiliser les forces de l’ordre» pour «dispenser des conseils de vigilance et de sécurité» aux autorités religieuses locales. «Il conviendra notamment d’insister» sur le «contrôle visuel des flux entrants aux fins de détection d’individus suspects» ou de porter une «attention particulière» aux «véhicules en stationnement à proximité des lieux de rassemblement ou de culte», écrit-il. Et d’ajouter, dans une mention manuscrite, l’instruction d’organiser une «présence physique» des forces de l’ordre, «systématiquement», devant «toutes» les églises et temples, en particulier pendant les offices de vendredi et de ce week-end.

Depuis le début de l’année, deux projets d’attentats ont été déjoués en France. L’un concernait notamment un projet d’«action violente contre un édifice religieux catholique» par un homme de 62 ans «manifestement acquis à l’idéologie jihadiste», avait indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat). Il a été mis en examen et placé en détention provisoire le 8 mars pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes».