Yann Moix vend des milliers de livres, rêve d’un Goncourt, baguenaude de scènes en plateaux télé, s’enivre à force de saillies, mais il n’aime pas qu’on le regarde. A peine arrivé dans la salle d’audience en bois miel du Palais de justice des Batignolles, l’écrivain et chroniqueur s’agace à voix basse, charge une policière de demander à un journaliste installé quelques rangs plus loin de cesser de «[le] fixer». Il trépigne en attendant les magistrats, croise les bras, les décroise, bondit de son banc lorsque enfin, la présidente entre et l’appelle. Yann Moix, 55 ans, est jugé ce jeudi 7 mars devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour injure publique et diffamation.
Portrait
Ses parents, José et Marie-Josée Moix, respectivement 80 et 75 ans, kinésithérapeute et secrétaire médicale retraités, n’ont pas apprécié être traités de «salauds», de «racistes», «d’homophobes» et de «barbares» par leur fils aîné. Une litanie de récriminations déversée face caméra dans un épisode de l’émission En aparté diffusé en octobre 2022 sur Canal +, trois ans après la publication de son roman Orléans aux éditions Grasset, dans lequel il accuse ses géniteurs de maltraitance infantile. «Ce sont des gens qui auraient dénoncé des jui