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Reportage

Près d’Avignon, le mystère demeure après la découverte des corps d’une mère et ses jumeaux de 25 ans

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Une semaine après que trois membres d’une famille ont été retrouvés morts dans la maison qu’ils louaient dans la petite commune du Pontet, les voisins, qui ignoraient parfois jusqu’à leur existence, restent abasourdis. Le parquet évoque son appartenance à une secte, sans être encore en mesure d’établir un lien avec leur décès.
L'habitation où vivait la famille, au premier étage, au Pontet, le 6 juin 2025. (Patrick Gherdoussi/Divergence pour Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 11 juin 2025 à 11h18

La petite maison aux volets fermés se devine à peine depuis la rue, masquée par les hauts murs en parpaing et les arbres fruitiers qui occupent le jardin. La rubalise des gendarmes a vite disparu du portillon gris donnant sur ce boulevard tranquille en marge du Pontet (Vaucluse), petite commune à l’ombre d’Avignon. Les enquêteurs sont partis, le mystère, lui, est resté, occupant depuis une semaine les conversations entre voisins d’ordinaire si taiseux. Mercredi 4 juin, un huissier escorté des gendarmes et d’un policier, mandaté pour des loyers impayés depuis un an, a découvert à l’étage de la bâtisse trois corps allongés au sol sur des matelas, en état de décomposition avancé : une femme de 64 ans et ses deux enfants, un garçon et une fille jumeaux âgés de 25 ans. La dame loue depuis neuf ans l’étage de la maison coupée en deux, a indiqué aux enquêteurs dépêchés sur place le propriétaire qui, lui, occupe le rez-de-chaussée. Il ne les avait pas vus depuis des mois – les derniers bruits entendus remonteraient au mois de mars –, pas plus que la plupart des voisins.

La macabre découverte, Ludivine l’a apprise en lisant le quotidien local. De là à s’imaginer que les corps se trouvaient à quelques numéros de c