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Détention

Prisons préfabriquées : Gérald Darmanin veut plus de places, plus vite, moins cher

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En ressassant la promesse de prisons «modulaires», construites plus vite sur les terrains de l’administration pénitentiaire, le ministre de la Justice poursuit une politique carcérale centrée sur la détention, malgré les critiques.
Gerald Darmanin au ministère de la Justice, le 7 avril 2025 à Paris. (Alain Jocard/AFP)
publié le 15 avril 2025 à 7h24

Chaque semaine ou presque, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, fait une annonce. Ou il la répète, si le message n’a pas été relayé précédemment. Ainsi en va-t-il pour la construction de places de prisons «modulaires». Ce lundi 14 avril, le garde des Sceaux a déclaré qu’il lancera, en mai et en juin, deux appels d’offres pour construire 3 000 places de prison de ce type. Elles seront destinées à des détenus en semi-liberté ou condamnés à de courtes peines. L’annonce intervient lors de la visite d’un site industriel à Crépy-en-Valois (Oise), où le constructeur Bouygues produit des cellules de béton lourdes de plusieurs dizaines de tonnes. Elles ont vocation à être assemblées rapidement – en l’espèce pour être installées dans une future maison d’arrêt à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), selon le secrétaire général de l’Ufap Unsa Justice, Emmanuel Chambaud.

Déjà la veille, dimanche, le ministre de la Justice communique sur ses réseaux sociaux en relayant un article du Figaro racontant son voyage en Allemagne, dans une prison composée de préfabriqués. Au quotidien, le ministre «con