Ce n’est que la semaine prochaine que le tribunal correctionnel examinera les violences commises lors du défilé du 1er mai 2018 pour lequel Alexandre Benalla comparaît (notamment), mais l’audience ronronnait déjà aimablement sur le statut exact de l’homme auprès d’Emmanuel Macron à l’Elysée. Un «ovni organisationnel», bien plus qu’un simple garde du corps. Quand l’ambiance s’est d’un coup électrisée mardi en fin d’après-midi à propos de son téléphone portable, perdu puis retrouvé.
«Cela s’appelle mentir»
Le téléphone a-t-il été entre-temps expurgé ? La présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, diffusait à l’écran les SMS envoyés par l’homme à tout faire de la macronie le soir du 1er mai, alertant le sommet de l’Etat qu’il avait dérapé ce jour-là en participant, sans droit ni titre, au maintien de l’ordre. «Le principal concerné», le chef de l’Etat en personne, étant en voyage officiel en Australie à ce moment-là, c’est Alexis Kohler, son secrétaire général, qui est le récepteur de la mauvaise nouvelle. Sous forme de confession : «Je ne me suis pas cantonné à mon rôle d’observateur [embarqué auprès des CRS, ndlr], admet alors Benalla. La scène, assez violente, a été filmée. On ne me reconnaît pas directement mais je suis identifiable.» De fait, ce n’est que deux mois plus tard que le Monde s’y