Menu
Libération
Jour 2

Procès Benalla : «Un téléphone perdu et retrouvé, cela arrive à tout le monde»

Article réservé aux abonnés
Affaire Benalladossier
L’ancien homme à tout faire de l’Elysée, qui comparaît au tribunal correctionnel de Paris pour des violences lors du 1er mai 2018, l’utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques et port d’arme, est soupçonné d’avoir fait disparaître certains SMS.
Lors du procès de Benalla à Paris, lundi. (Denis Allard/Libération)
publié le 14 septembre 2021 à 21h28

Ce n’est que la semaine prochaine que le tribunal correctionnel examinera les violences commises lors du défilé du 1er mai 2018 pour lequel Alexandre Benalla comparaît (notamment), mais l’audience ronronnait déjà aimablement sur le statut exact de l’homme auprès d’Emmanuel Macron à l’Elysée. Un «ovni organisationnel», bien plus qu’un simple garde du corps. Quand l’ambiance s’est d’un coup électrisée mardi en fin d’après-midi à propos de son téléphone portable, perdu puis retrouvé.

«Cela s’appelle mentir»

Le téléphone a-t-il été entre-temps expurgé ? La présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, diffusait à l’écran les SMS envoyés par l’homme à tout faire de la macronie le soir du 1er mai, alertant le sommet de l’Etat qu’il avait dérapé ce jour-là en participant, sans droit ni titre, au maintien de l’ordre. «Le principal concerné», le chef de l’Etat en personne, étant en voyage officiel en Australie à ce moment-là, c’est Alexis Kohler, son secrétaire général, qui est le récepteur de la mauvaise nouvelle. Sous forme de confession : «Je ne me suis pas cantonné à mon rôle d’observateur [embarqué auprès des CRS, ndlr], admet alors Benalla. La scène, assez violente, a été filmée. On ne me reconnaît pas directement mais je suis identifiable.» De fait, ce n’est que deux mois plus tard que le Monde s’y