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Justice

Procès d’«activistes d’ultragauche» : les explosifs au cœur des débats

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Au sixième jour d’audience devant le tribunal correctionnel de Paris, le principal prévenu et un expert policier, seul témoin de l’accusation, ont été longuement entendus sur la fabrication d’explosifs en 2020.
(Manuel Cohen/Aurimages)
publié le 12 octobre 2023 à 11h03

Le débat «explosifs» s’est déroulé lentement. Plusieurs des sept prévenus poursuivis pour association de malfaiteurs terroristes, sont soupçonnés d’avoir à deux reprises fabriqué des explosifs ; c’était l’objet de l’audience de ce mercredi 11 octobre, devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Pendant huit heures, Florian D., présenté par le parquet national antiterroriste (Pnat) comme «leader» du supposé «groupe» (dont tous les membres ne se connaissent pas) a été interrogé, ainsi qu’un expert policier en pyrotechnie, auteur de plusieurs rapports versés à la procédure.

En cette deuxième semaine d’audience, dans la salle moderne en bois clair aux dimensions d’amphithéâtre, la présidente lit les retranscriptions des sonorisations des lieux de vie du principal prévenu, effectuées par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Pièces maîtresses de l’accusation, ces procès-verbaux sont vivement contestés par la défense, qui insiste sur leur partialité et la piètre qualité des fichiers audio dont ils sont issus.

La magistrate lève régulièrement la tête vers Florian D., 39 ans., un petit gabarit en tee-shirt rouge et pantalon noir. Il parle posément mais avec un certain empressement, quitte à couper son interlocutrice et à s’en excuser. Les faits reprochés ?