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Récit

Procès d’«activistes d’ultragauche» : violents anars ou mauvais polar ?

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Dangereux «groupe armé» ou «grande colo» libertaire ? Le procès très politique de sept personnes interpellées le 8 décembre 2020 et soupçonnées d’«association de malfaiteurs terroristes» s’ouvre ce mardi 3 octobre à Paris.
Loïc M. et Bastien A. ont été interpellés le 8 décembre 2020 dans une ferme de Dordogne. (Ph Greiller/Sud Ouest. MAXPPP)
publié le 3 octobre 2023 à 6h30

De supposés membres de l’«ultragauche» jugés pour association de malfaiteurs terroristes, c’est une première depuis la création de cette infraction en 1996. Ils sont sept à être renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris, à partir de mardi 3 septembre et pour quatre semaines. L’affaire des «interpellés du 8 décembre», jour de leurs arrestations en 2020, est le résultat de plusieurs mois d’enquête judiciaire de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Au cœur de la procédure figure Florian D., d’abord surveillé par la DGSI, après son retour du Rojava, dans le nord de la Syrie, où il a combattu l’Etat islamique aux côtés des Kurdes. Sous le prisme des services et de la justice antiterroristes, les éléments recueillis – dont la fabrication d’explosifs par le principal intéressé – dessinent l’inquiétant portrait d’une cellule anarchiste à l’idéologie violente préparant un passage à l’acte. Ce qui a valu de longues détentions provisoires à plusieurs personnes mises en examen, dont seize mois d’isolement à Florian D.

Désormais, tous les prévenus comparaissent libres. Pris séparément, tels que les envisage la défense, les faits reprochés sont loin de rentrer dans le champ de l’