Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il était attendu avec une certaine impatience à la barre des témoins. Dès 3 h 30, les premiers curieux piétinaient devant le palais de justice d’Albi (Tarn) dans l’espoir de voir «l’amant», celui avec lequel Delphine Jubillar, dont le ménage était à bout de souffle, projetait désormais son avenir. Ce lundi 6 octobre au matin, le face-à-face entre Donat-Jean M. et Cédric Jubillar est sur toutes les lèvres. C’est la première fois que les deux hommes se voient, s’approchent. A l’arrivée de l’amant, l’accusé se frotte les mains, un sourire en demi-lune accroché au visage. Il ne le lâche pas du regard. A peine installé au pupitre, le témoin, lui, se tourne vers le box. Le premier avait dit à la meilleure amie de sa femme : «Si elle a un amant, je lui ferai à l’envers.» Le second a «l’intime conviction» que Cédric Jubillar a tué Delphine.
Donat-Jean M. a 44 ans, il est expert automobile et pianiste à ses heures. Il a rencontré Delphine sur l’application de rencontres extraconjugales Gleeden : «On avait tous