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A la barre

Procès de Cédric Jubillar : les larmes de crocodile, l’enregistrement secret et les accès de violence

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La famille de Delphine Jubillar a défilé à la barre ce mardi 30 septembre. Entre témoignages «dignes», récits de violences et révélation d’un extrait audio surprise.

Mourad Battikh, avocat d'une partie de la famille de Delphine Jubillar, à la cour d'assises du Tarn, à Albi, le 22 septembre 2025. (Matthieu Rondel/Hans Lucas pour Libération)
ParElise Viniacourt
Envoyée spéciale à Albi (Tarn)
Publié le 30/09/2025 à 21h27

Le jour où leur sœur s’est volatilisée, tous les membres de la fratrie Aussaguel ont trouvé le comportement de Cédric Jubillar «étrange». Chacun pour des raisons différentes. A la barre de la cour d’assises du Tarn à Albi, Stéphanie, l’aînée, évoque un appel reçu à 8 heures, au cours duquel son beau-frère ne lui «signale même pas la disparition de Delphine». Ce dernier prévient tout de même Sébastien qui, lui, bute sur son ton changeant au téléphone : «Très énervé» d’abord, puis «très calme» ensuite. Quant à Matthieu, le benjamin, c’est le silence qui le hante encore : «Je pensais qu’il allait m’appeler moi aussi pour me prévenir… mais non, ça n’est jamais arrivé.»

Delphine était pour eux une sœur attentionnée, une cousine avec qui on riait ou une nièce à chouchouter. A l’occasion d’une nouvelle journée d’audience ce mardi 30 septembre, Cédric Jubillar a été confronté aux témoignages de dix membres de la famille de sa femme, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Des interventions pudiques jugées «dignes», dans la