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A la barre

Procès de Frédéric Péchier : la lanceuse d’alerte contre l’«extralucide»

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Anne-Sophie Balon-Dole était l’anesthésiste de Sandra Simard, patiente à l’origine du procès, victime d’un arrêt cardiaque inexpliqué en 2017. Ce mercredi 17 septembre, à la cour d’assises du Doubs, elle a raconté l’abasourdissement qui l’a saisie, puis le doute qui l’a envahie après l’intervention salvatrice du Dr Péchier.

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier arrive au palais de justice à côté de son avocat à Besançon, le 9 septembre. (Sébastien Bozon/AFP)
Publié le 17/09/2025 à 21h09

Elle est celle par qui le scandale arrive. L’une des deux «lanceurs d’alerte», selon les enquêteurs, dans l’affaire «sans équivalent dans les annales judiciaires françaises» qui a conduit au renvoi du Dr Frédéric Péchier devant la cour d’assises du Doubs pour l’empoisonnement de 30 patients dont douze sont décédés entre 2008 et 2017.

Ce mercredi 17 septembre, la Dr Anne-Sophie Balon-Dole rejoint au pas de charge la barre des témoins. Boule d’énergie déterminée à combler les blancs dans le récit de l’autre «lanceur d’alerte», le Pr Sébastien Pili-Floury, chef du service de réanimation du CHU de Besançon, dont interne, elle fut la disciple.

«Jamais je n’avais vu un arrêt cardiaque sur table»

Bras calés sur le pupitre, débit de mitraillette, l’anesthésiste de Sandra Simard, victime d’un arrêt cardiaque inexpliqué à la clinique Saint-Vincent le 11 janvier 2017, revisite les événements qui l’ont «abasourdie». «Parlez plus lentement», l’invite la présidente de la cour, Delphine Thibierge.

«Excusez-moi, c’est mon rythme habituel», s’exécute la fonceuse. Quand le cœur de sa patiente s