Menu
Libération
A la barre

Procès de la rue d’Aubagne à Marseille : des réquisitions lourdes contre le «business plan» de l’insalubrité

Article réservé aux abonnés
Effondrements de la rue d'Aubagne à Marseilledossier
Le procureur de la République et son adjoint ont requis ce jeudi 12 décembre de lourdes peines contre les prévenus (architecte, bailleurs, propriétaires, ville) dans le procès de cet effondrement devenu symbole du mal-logement.
Le 5 novembre à Marseille, lors d’un rassemblement de proches de victimes des effondrements de la rue d’Aubagne. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 12 décembre 2024 à 20h06

La grande salle du tribunal correctionnel de Marseille a retrouvé ce jeudi 12 décembre son affluence des grands jours. Au-delà des nombreuses parties civiles – les familles des huit victimes qui ont péri ce 5 novembre 2018 et des riverains délogés les jours suivant –, c’est toute une ville qui semble vouloir entendre les réquisitions du parquet dans le procès des effondrements de la rue d’Aubagne. Solennité supplémentaire avec un invité de dernière minute : le procureur de la République, Nicolas Bessone, a revêtu sa robe noire pour ouvrir la discussion, avant de laisser son adjoint Michel Sastre dérouler les peines réclamées. Une double charge cuisante à l’encontre des seize prévenus : ces maillons de la chaîne du (mal) logement – propriétaires, municipalité, bailleur social, syndic, expert, qui n’ont eu de cesse depuis un mois de se décharger de leurs responsabilités sur les autres –, n’ont pas convaincu le parquet, qui a requis de la prison ferme pour tous. Et d’y ajouter le paiement collectif des frais de justice engagés pour l’e