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Justice

Au procès de l’assassinat de Samuel Paty, des réquisitions revues à la baisse

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Des peines de dix-huit mois avec sursis à seize ans de prison ont été requises ce lundi 16 décembre par le parquet national antiterroriste, qui a notamment abandonné la complicité d’assassinat pour les deux amis d’enfance du tueur, suscitant l’ire des avocats des parties civiles.
Au palais de Justice de Paris, le 3 décembre 2024. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 16 décembre 2024 à 13h19
(mis à jour le 16 décembre 2024 à 21h04)

Il a d’abord fallu justifier la série de requalifications qui allait suivre. «Accuser, c’est s’assurer, sans faiblesse mais sans excès, de la répression individualisée des crimes commis par chacun. Accuser, c’est rechercher l’incrimination pas forcément la plus haute mais la plus juste», a d’emblée précisé l’avocat général, Nicolas Braconnay, premier de l’accusation bicéphale à se lancer. Au terme d’une journée à décortiquer les charges retenues à l’encontre des huit accusés renvoyés devant la cour d’assises spécialement composée de Paris pour leur implication dans l’engrenage ayant abouti à l’assassinat de Samuel Paty, le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis des peines allant de dix-huit mois avec sursis à seize ans de réclusion criminelle. En demandant la requalification à la baisse d’une partie des chefs d’accusation.

Compte tenu des attentes de la famille et de l’engouement médiatique, il a d’abord fallu se livrer à un indispensable cours de droit. Face à une salle bondée, l’avocat général a différencié le chef de «complicité d’assassinat terroriste», qui exige des complices la connaissance du crime préparé, de l’«association de malfaiteurs terroriste», qui ne le nécessite pas. Point en effet central car lors des débats, aucun momen