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A la barre

Procès de l’assassinat de Samuel Paty : «Oui, je suis responsable», reconnaît Brahim Chnina, à l’origine de l’engrenage mortifère

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Le père de famille auteur des messages sur les réseaux sociaux ayant abouti à la décapitation du professeur a admis, ce lundi 2 décembre, avoir «fait une vidéo qui a mal tourné». A maintes reprises, il s’est tourné vers la famille de Samuel Paty, au premier rang, pour présenter ses excuses.
Frank Berton, avocat de Brahim Chnina, au palais de Justice de Paris, pour l'ouverture du procès de l'assassinat de Samuel Paty (Denis Allard/Libération)
publié le 2 décembre 2024 à 20h30

La plupart du temps, Brahim Chnina a préféré troquer des explications claires pour des regrets. Dans sa bouche, le nom de Samuel Paty est d’ailleurs toujours suivi d’un sempiternel «paix à son âme». «Je regrette infiniment ce que j’ai fait. Je reconnais avoir fait une vidéo qui a mal tourné, mais pas le lien avec le terrorisme», a-t-il posé en guise de préambule, ce lundi 2 décembre devant la cour d’assises spécialement composée de Paris. Affaibli, l’homme de 52 ans – qui semble aujourd’hui en avoir vingt de plus – est accusé d’avoir relayé le mensonge de sa fille sur les réseaux sociaux et ainsi livré le professeur d’histoire-géographie à la vindicte publique. «J’ai beaucoup appris pendant ce procès, indique-t-il. J’ai compris que j’avais merdé.» Pense-t-il aujourd’hui avoir contribué à provoquer les faits, l’interroge le président ? «Malheureusement oui. Avec la vidéo et les messages que j’ai faits, oui, je suis responsable.»

«L’engrenage» dont tout le monde parle naît le 7 octobre 2020, deux semaines avant