La plupart du temps, Brahim Chnina a préféré troquer des explications claires pour des regrets. Dans sa bouche, le nom de Samuel Paty est d’ailleurs toujours suivi d’un sempiternel «paix à son âme». «Je regrette infiniment ce que j’ai fait. Je reconnais avoir fait une vidéo qui a mal tourné, mais pas le lien avec le terrorisme», a-t-il posé en guise de préambule, ce lundi 2 décembre devant la cour d’assises spécialement composée de Paris. Affaibli, l’homme de 52 ans – qui semble aujourd’hui en avoir vingt de plus – est accusé d’avoir relayé le mensonge de sa fille sur les réseaux sociaux et ainsi livré le professeur d’histoire-géographie à la vindicte publique. «J’ai beaucoup appris pendant ce procès, indique-t-il. J’ai compris que j’avais merdé.» Pense-t-il aujourd’hui avoir contribué à provoquer les faits, l’interroge le président ? «Malheureusement oui. Avec la vidéo et les messages que j’ai faits, oui, je suis responsable.»
«L’engrenage» dont tout le monde parle naît le 7 octobre 2020, deux semaines avant