Menu
Libération
Récit

Procès de l’attaque contre des gardiens à Condé-sur-Sarthe en 2019 : la radicalisation en prison en question

Article réservé aux abonnés
Ce lundi 2 juin s’ouvre le procès de Michaël Chiolo, jugé avec quatre ex-codétenus, pour avoir attaqué deux surveillants du centre pénitentiaire de l’Orne, en 2019. Si la condamnation de l’accusé fait peu de doutes, son avocat compte mettre au cœur des débats le rôle de la prison dans sa radicalisation.
Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. (Alain Guilhot/Divergence)
publié le 1er juin 2025 à 20h40

Le 5 mars 2019, le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), réputé pour être l’un des plus sécurisés de France, était secoué par la violente agression de deux de ses agents, entraînant plusieurs semaines de manifestations et de blocages devant les prisons françaises. A 9 h 25, aux cris d’«Allah Akbar», le détenu radicalisé Michaël Chiolo et sa compagne, Hanane Aboulhana, rencontrée durant sa détention sur le site mektoub.fr et venue lui rendre visite, attaquent les surveillants à l’aide de couteaux en céramique. Ceux-ci sont atteints de multiples coups : au thorax, à l’abdomen, au rein et au bras droit, pour l’un ; au visage et à l’omoplate, pour l’autre. Auprès des policiers du Raid dépêchés sur place, l’assaillant revendique son geste au nom de l’Etat islamique et dit avoir voulu venger