Echanges complices, regards amusés, rictus et même hilarité… Ce vendredi 13 juin, dans la salle Voltaire du palais de justice de Paris, l’attitude du principal accusé, Michaël Chiolo, et de l’un des quatre autres mis en cause, Jérémy Bailly, n’est pas vraiment à la hauteur ni des faits qui leur sont reprochés, ni des peines encourues. Ceux-là sont jugés depuis deux semaines pour l’attentat du 5 mars 2019 dans la prison de Condé-sur-Sarthe, ayant fait deux blessés graves parmi les personnels pénitentiaires.
A la barre
Ce qui les amuse, ce sont les gesticulations de Jean-Paul Chapu, 48 ans, un poil engoncé dans sa chemise blanche, directeur de l’établissement pénitentiaire au moment des faits et cible annoncée de cette attaque. Avant et pendant la longue déposition de cet homme à l’attitude sérieuse et fort d’une longue expérience dans la pénitentiaire, Michaël Chiolo l’a cherché du regard. Il y a six ans, il voulait le décapiter.
Nouvelle approche de la radicalisation en prison
Tout l’après-midi, Jean-Paul Chapu s’est acharné à raconter son parcours, sa passion pour le sport, sa carrière démarrée à Fleury-Mérogis en 1987. Son arrivée à Condé-sur-Sarthe 30 ans plus tard, quand la question de la radicalisation en prison est d