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A la barre

Procès de l’attentat de la prison de Condé-sur-Sarthe : les «dysfonctionnements» de la «Rolls-Royce de la sécurité» en question

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L’ancien directeur de l’administration pénitentiaire ainsi que celui que la prison de Condé-sur-Sarthe au moment des faits ont été entendus ce vendredi 13 juin. L’efficacité du renseignement pénitentiaire a notamment été questionnée.
A la prison de Condé-sur-Sarthe, le 11 juin 2019. (Jean-François Monier/AFP)
publié le 14 juin 2025 à 9h11

Echanges complices, regards amusés, rictus et même hilarité… Ce vendredi 13 juin, dans la salle Voltaire du palais de justice de Paris, l’attitude du principal accusé, Michaël Chiolo, et de l’un des quatre autres mis en cause, Jérémy Bailly, n’est pas vraiment à la hauteur ni des faits qui leur sont reprochés, ni des peines encourues. Ceux-là sont jugés depuis deux semaines pour l’attentat du 5 mars 2019 dans la prison de Condé-sur-Sarthe, ayant fait deux blessés graves parmi les personnels pénitentiaires.

Ce qui les amuse, ce sont les gesticulations de Jean-Paul Chapu, 48 ans, un poil engoncé dans sa chemise blanche, directeur de l’établissement pénitentiaire au moment des faits et cible annoncée de cette attaque. Avant et pendant la longue déposition de cet homme à l’attitude sérieuse et fort d’une longue expérience dans la pénitentiaire, Michaël Chiolo l’a cherché du regard. Il y a six ans, il voulait le décapiter.

Nouvelle approche de la radicalisation en prison

Tout l’après-midi, Jean-Paul Chapu s’est acharné à raconter son parcours, sa passion pour le sport, sa carrière démarrée à Fleury-Mérogis en 1987. Son arrivée à Condé-sur-Sarthe 30 ans plus tard, quand la question de la radicalisation en prison est d