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A la barre

Procès de l’attentat de Nice : Mohamed Lahouaiej Bouhlel, une vie dédiée à la violence

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Impulsivité, double personnalité… Après cinq semaines dédiées aux parties civiles, la cour d’assises spéciale de Paris a entendu durant une semaine proches et enquêteurs pour tenter d’éclairer le profil et les motivations du terroriste.

La salle «grand procès» de la cour d’assises spéciale de Paris accueille celui de l'attentat de Nice. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
Publié le 28/10/2022 à 21h01

Il était «Salman» pour sa famille, «Momo» pour ses amis, amant et maîtresses de la salle de sport et du cours de danse. Depuis l’attentat sur la Promenade des Anglais à Nice, il est devenu pour tous l’encombrant «monstre barbare du 14 juillet» 2016, dont on a honte de partager le nom, avec lequel on regrette d’avoir partagé un café, de la tendresse, du sexe ou des pas de salsa enfiévrés. Comment percer le mystère Mohamed Lahouaiej Bouhlel et «ses yeux de kalachnikov», selon un intime, en son absence ? Abattu au volant du camion avec lequel il a fait 86 morts et des centaines de blessés, le Tunisien de 31 ans, installé à Nice depuis neuf ans, n’est plus là pour répondre de l’atrocité de son crime devant la cour d’assises spécialement composée de Paris. A défaut de le juger, les magistrats professionnels ont écouté, quatre jours durant, ceux qui ont bien connu cet absent, qui laisse un grand vide et une armada de questions.

Quatre jours sur la genèse du «monstre», sa fascination pour la violence et ses «deux visages». Quatre jours d’une p