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Procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray: Adel Kermiche, un radicalisé «fou» et «vantard»

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Procès de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvraydossier
La cour d’assises spécialement composée de Paris a examiné ce vendredi l’itinéraire et les motivations du terroriste – tué lors de l’assaut des forces de l’ordre – qui a assassiné le père Hamel, en 2016, avec Abdel-Malik Petitjean.
L'église Sainte-Thérèse de Saint-Etienne-du-Rouvray, où a été assassiné le père Hamel, le 26 juillet 2016. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 18 février 2022 à 18h58

C’est lui qui a imaginé l’attentat, commis le 26 juillet 2016 dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), qui a coûté la vie au père Jacques Hamel. C’est lui aussi qui a motivé Abdel-Malik Petitjean à participer à cette attaque. Tués l’un et l’autre lors de l’assaut des forces de l’ordre. Et absents donc du procès, à la cour d’assises de Paris spécialement composée, où sont jugés depuis lundi trois membres de l’entourage des deux terroristes, poursuivis pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et qui risquent trente ans de prison.

Jusqu’au printemps 2015, Adel Kermiche, auteur de quelques délits mineurs, n’est pas connu des services de renseignements, a rappelé, lors de son audition vendredi, un policier, identifié comme «SDAT 100» dans la procédure. Deux tentatives de départ en Syrie, l’une en mars 2015 (son père va le chercher à Munich où il a été intercepté) et l’autre en mai 2015, attirent l’attention sur ce jeune homme de 19 ans au moment des faits, né dans une famille vivant dans un quartier tranquille de Saint-Etienne-du-Rouvray. Son père est routier et sa mère professeure en collèg