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A la barre

Procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray : les services de renseignements défendent leur tambouille

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Procès de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvraydossier
L’assassinat du père Hamel aurait-il pu être évité ? Largement mise en cause depuis 2016, la préfecture de police de Paris s’est expliquée ce mardi devant la cour d’assises spécialement composée.
A Saint-Etienne du Rouvray, le 27 juillet 2016. (Michael Bunel/Le Pictorium)
publié le 1er mars 2022 à 19h21

Sur les cinq enquêteurs du service de renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) attendus au procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray du 26 juillet 2016, seulement trois ont défilé devant la cour d’assises spécialement composée. Une présence qui n’avait rien d’acquise encore hier soir : la plupart avaient fourni, la veille de l’ouverture du procès, des certificats médicaux faisant état de leur incapacité à venir déposer. Ne manquant pas de provoquer la colère des parties civiles, qui y ont vu une «dérobade», afin de dissimuler un possible raté du service.

Cuisine interne

La DRPP avait en effet réceptionné dès le 21 juillet 2016 des informations des renseignements territoriaux concernant l’un des deux auteurs de l’attentat et le contenu violent de sa chaîne Telegram, où il appelait notamment à «faire un carnage» et «trancher deux trois têtes» dans une église. Le lendemain, seulement quatre jours avant l’attentat, un agent du service rédigeait une note où il identifiait l’identité de l’un des terroristes, nommé Adel Kermiche. Cet écrit est pourtant resté dans les tuyaux des renseignements parisiens sans être transmis à la DGSI. La cuisine interne des renseignements de la préfecture de police de Paris était donc au cœur des débats ce mardi, a