Ils ont été blessés, profondément choqués, restent endeuillés et peine encore parfois à se relever. Au procès de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, la cour d’assises spéciale de Paris a écouté, ce vendredi 8 mars, les premiers témoignages de victimes directes ou indirectes de Chérif Chekatt. En s’infiltrant dans les rues en fête de Strasbourg, le terroriste islamiste est parvenu ce soir-là à tuer cinq personnes et à en blesser onze autres. Quatre hommes sont jugés depuis le 29 février pour avoir participé, avec des degrés d’implication divers, à lui fournir son arme. Face à eux, quelque 200 personnes ont demandé à se constituer parties civiles et une soixantaine se succéderont à la barre pendant les quatre prochains jours d’audience jusqu’au 13 mars. Victimes directes ou indirectes, primo intervenants ou témoins malheureux, mis bout à bout, leurs récits permettent de retracer l’histoire collective de ce 11 décembre 2018. Moments d’audience choisis.
L’étudiant miraculé et son sauveur
Sur le pupitre translucide, Julien, 28 ans, tient bien serrés ses poings diaphanes.