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A la barre

Procès de l’attentat de Strasbourg : trente ans de réclusion requis contre le principal accusé, «enfermé dans sa logique de déresponsabilisation»

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Le parquet national antiterroriste a requis une peine de trente ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers, ce mardi 2 avril, contre Audrey Mondjehi. Le verdict est attendu jeudi 4 avril.
Au palais de justice de Paris, le 29 février. (Ian Langsdon /AFP)
publié le 2 avril 2024 à 20h48

A plusieurs reprises, les trois avocats d’Audrey Mondjehi, Ivoirien de 42 ans, ont tenté de brosser le portrait d’un «idiot utile», de démontrer à quel point ce délinquant multirécidiviste, petite vedette du rap sur la scène strasbourgeoise, était «complètement paumé», dénué du moindre «repère spatiotemporel». Une description aux antipodes de celle déroulée, ce mardi 2 avril, par le parquet national antiterroriste (Pnat), lors du réquisitoire du procès de l’attentat du marché de Noël Strasbourg. Les deux avocats généraux ont requis à l’encontre du principal accusé – le seul jugé pour terrorisme – une peine de 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers, et d’une interdiction définitive du territoire français, notamment pour les chefs de «complicité d’assassinats terroristes» et «associations de malfaiteurs terroristes».

«On fabrique un écran de fumée de l’ignorance», a regretté un des magistrats du Pnat. «On vous répète la petite musique de fond qu’Audrey Mondjehi “ne