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Justice

Procès de Magnanville : verdict «à la hauteur du drame» ou «une justice d’hypothèse» ?

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En condamnant, mercredi 11 octobre, l’unique accusé à la réclusion criminelle à perpétuité, la cour d’assises spéciale de Paris a suivi à la lettre les réquisitions du Parquet national antiterroriste et occulté tous les arguments de la défense.
L'avocat de la partie civile, Thibault de Montbrial, avant le procès de Magnanville au palais de justice de Paris, le 25 septembre 2023. (Medhi Fedouach/AFP)
publié le 12 octobre 2023 à 10h59

Il s’est rassis, dès les premiers mots du président de la cour d’assises spécialement composée. «La cour a répondu oui à l’ensemble des seize questions qui lui étaient posées, et vous déclare coupable», énonce calmement Christophe Petiteau, mercredi 11 octobre. Derrière la rambarde boisée de son box, Mohamed Lamine se rétracte sur sa chaise, jusqu’à disparaître complètement. L’unique accusé au procès de l’attentat de Magnanville comparaissait depuis le 25 septembre pour «complicité d’assassinat» et «associations de malfaiteurs terroristes», pour les meurtres des policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, perpétrés le 13 juin 2016 dans leur pavillon des Yvelines.

Mohamed Lamine Aberouz a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté, la peine maximale. «La gravité des faits visant deux fonctionnaires de police», «l’émoi considérable causé au sein de la police et de la population» et