Sans surprise, Monique Olivier a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans - le ministère public en avait demandé 22 - au bout de dix heures de délibéré. Ainsi s’est achevé ce procès de trois semaines où l’accusée de 75 ans, souvent impassible dans son box, devait répondre de complicité dans les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce en 1988, Johanna Parrish en 1990 et Estelle Mouzin, en 2003.
Plus que ce verdict – prévisible –, l’enjeu était surtout de donner un épilogue à des décennies d’errance dans ces dossiers. Les proches des trois victimes attendaient que la justice qui n’avait été jusque-là qu’inertie, mépris ou débâcle, se rattrape enfin. Même s’il ne restait dans ce box que la moitié du tandem criminel (son ex-mari, le tueur en série Michel Fourniret, étant mort deux ans plus tôt), même si le temps perdu avait ravagé l’espoir, ils souhaitaient au moins «comprendre». Durant l’instruction, Monique Olivier avait progressivement avancé dans ses aveux, permettant de mettre en cause son ex-mari. Toutefois, ses récits demeur