Dans son box, Monique Olivier offre chaque jour, depuis fin novembre, le même visage impassible et fatigué. Jugée pour complicité dans les disparitions de Marie-Angèle Domèce, 18 ans, Johanna Parrish, 20 ans, et Estelle Mouzin, 9 ans, la septuagénaire suit attentivement les débats, tentant parfois de s’émouvoir. Sans y parvenir. Tout glisse sur la cage de verre : les crimes, les questions, les suppliques, l’horreur. L’accusée semble si loin que les jurés attendaient certainement avec impatience l’avis des professionnels. C’est peu dire que ce mardi 12 décembre la cour d’assises des Hauts-de-Seine s’est muée en symposium : l’accusée a-t-elle conscience du bien et du mal ? A-t-elle une personnalité perverse ou soumise ? A-t-elle joui des crimes perpétrés Michel Fourniret ? Ou bien n’a-t-elle vraiment rien «entre les deux ore
A la barre
Procès de Monique Olivier : l’accusée murée et les experts sans repères
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A l'ouverture du procès de Monique Olivier, ex-femme de Michel Fourniret, à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 28 novembre 2023. (Denis Allard/Libération)
par Julie Brafman
publié le 12 décembre 2023 à 21h26
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