Les pas d’Arthur Noyer se sont effacés une nuit de printemps 2017, dans le centre-ville de Chambéry. Il était environ 3 heures du matin, le militaire au sein du 13e bataillon de chasseurs alpins (BCA) sortait de discothèque, titubant sur le bitume, le corps à la fête et l’esprit embrumé. Et puis plus rien. Comme si la silhouette brinquebalante s’était évaporée sur le chemin de sa caserne, située à Barby, à 5 km. Pendant des mois, ses parents ont placardé la photo du jeune homme de 24 ans sur toutes les devantures. «De type européen, il mesure 1,73 m, est d’allure athlétique, ne porte ni tatouage ni cicatrice. Il a des cheveux courts, châtains, et des yeux couleur noisette.» Pendant des mois, le dossier est resté un mystère. Jusqu’à ce qu’un nom jaillisse au milieu du brouillard, charriant son lot de mauvais présages : Nordahl Lelandais. Soit ce maître-chien, au profil inquiétant, déjà soupçonné d’avoir tué Maëlys De Araujo, 8 ans, lors d’un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Quatre ans après les faits, il comparaîtra pour «meurtre» à partir de ce lundi devant la cour d’assises de Savoie.
On a vu à l’infini, cette même photo d’un type musclé, lunettes de soleil sur le front et tee-shirt rose moulant, regardant fixement l’objectif tandis qu’il pose avec un malinois de chaque côté. Son avocat, Me Alain Jakubowicz – qui ne