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Justice

Procès de Rodrigue Petitot : le mouvement contre la vie chère en Martinique «est puni pour son audace»

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Le leader RPPRAC doit comparaître ce mardi 21 janvier devant le tribunal de Fort-de-France pour «violation du domicile» du préfet de l’île. Des accusations contestées par l’intéressé, en détention depuis un mois et demi.
Rodrigue Petitot, président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens, le 16 octobre à Fort-de-France. (Philippe Lopez/AFP)
par Ludovic Clerima, correspondant en Guadeloupe, correspondant en Guadeloupe
publié le 20 janvier 2025 à 15h31

La brume ne parvient pas à cacher les quelques centaines de bonnets et écharpes rouge vif qui se retrouvent place de la République à Paris, ce dimanche 19 janvier. Sur des pancartes dressées pour l’occasion, on peut lire ces trois mots : «Libérer le R». Une lettre pour désigner le «défavorablement connu», comme il le dit lui-même, Rodrigue Petitot, président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), à l’origine du mouvement contre la vie chère en Martinique, démarré en septembre 2024. Le leader, en détention depuis le 5 décembre, ainsi que Gwladys Roger, trésorière du mouvement, et Mario Briand, garde du corps de Rodrigue Petitot, comparaissent devant le tribunal de Fort-de-France les 21 et 22 janvier. Ils sont accusés de violation de domicile à l’aide de manœuvres et menaces, de violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique, d’actes d’intimidation envers ce dernier, d’outrages… Des accusations qui trouvent leur origine la nuit du 11 novembre 2024 et qui pourraient coûter au «R» jusqu’à vingt ans de prison ferme.

Ce soir-là, Rodrigue P