Les victimes de violences sexistes et sexuelles le disent et le répètent : la plupart d’entre elles souffrent deux fois. Et le procès de Gérard Depardieu, condamné mardi 13 mai pour agression sexuelle, n’a pas fait exception. D’abord, pendant l’agression, ou le viol qu’elles subissent. Ensuite, lorsqu’elles se retrouvent exposées à des proches qui ne les croient pas, à des forces de l’ordre chargées de recueillir leurs plaintes qui les humilient, ou à une procédure pénale violente, voire dégradante. Une réalité qui a poussé la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), dès 2015, avant même l’apparition du mouvement #MeToo, à faire émerger la notion de «victimisation secondaire» dans ses arrêts. Dix ans plus tard, dans une décision rarissime, le tribunal correctionnel de Paris a suivi l’arrêt, faisant droit à la demande d’indemnisation des deux plaignantes du dossier Depardieu.
Justice
Procès Depardieu : au-delà de la condamnation de l’acteur, la «victimisation secondaire» en question
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Gérard Depardieu et Jérémie Assous, le 26 mars à Paris. (Dimitar Dilkoff/AFP)
par Juliette Delage
publié le 13 mai 2025 à 21h01
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